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Cameroun : Quand la mémoire s’efface, la mobilisation s’éteint

« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. » – Winston Churchill

Le contraste est frappant : alors que la Côte d’Ivoire vient de connaître une mobilisation massive dans les rues, les jeunes Camerounais peinent à se rassembler en grand nombre pour défendre leurs droits. Pourtant, notre pays a enfanté des figures d’une bravoure inégalée – Um Nyobé, Abel Kingué, Ernest Ouandié, Félix Moumié, Ossendé Afana – qui ont payé de leur vie le combat pour la liberté.
Pourquoi cette flamme s’est-elle affaiblie ?


1-Les raisons d’une mobilisation en berne

A. Répression systématique et peur

B. Fatigue et démoralisation collective

C. Contexte socio-économique difficile

D. Individualisme numérique


2- L’amnésie historique comme arme politique

La rupture avec l’héritage militant est un facteur décisif.

« Là où meurt la mémoire, naît la résignation. » – Proverbe africain


3- Un désengagement enraciné

Le désengagement actuel naît d’un mélange de peur, de dépolitisation et de déconnexion culturelle.


4-Le parallèle ivoirien

En Côte d’Ivoire, la mémoire des luttes – contre Houphouët, contre Gbagbo, contre Ouattara selon les époques – reste vivace et souvent mobilisée par les partis. Cette mémoire collective, bien que parfois instrumentalisée, entretient la culture de la rue.

Au Cameroun, au contraire, la répression préventive et l’effacement historique ont transformé un peuple jadis frondeur en société prudente, individualisée et méfiante.


Sortir de l’oubli

Réhabiliter nos héros n’est pas un luxe :

Sans mémoire, pas de résistance.
Sans résistance, pas de liberté.

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