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🇨🇲 Cameroun – Présidentielle 2025 : Démocratie de façade, militarisation de l’espace politique et confiscation du droit

Alors que le monde attend des élections libres, justes et transparentes, le Cameroun offre une illustration dramatique de ce que représente la dérive autoritaire dans un État sans séparation des pouvoirs. L’exclusion arbitraire de Maurice Kamto, figure majeure de l’opposition, la mise à l’écart silencieuse de Léon Théllier Onana, pourtant candidat investi du RDPC, et la militarisation croissante de l’espace public, signent le retour à une dictature sans masque.


⚖️ 1. L’État de droit en lambeaux

La lettre d’ELECAM du 26 juillet 2025 annonçant le rejet de la candidature du Pr. Maurice Kamto, sous prétexte de « pluralité d’investiture » par le MANIDEM, illustre un mépris profond des droits fondamentaux et de la législation électorale :

Cette situation démontre l’effondrement de la séparation des pouvoirs au Cameroun. L’exécutif (Biya et son gouvernement) contrôle les organes judiciaires, administratifs et sécuritaires. Le MINAT (ministère de l’Administration territoriale) se comporte comme propriétaire de l’identité des partis politiques, comme en témoigne publiquement Paul Atanga Nji, confirmant qu’il a lui-même « cautionné l’entrée » de Cabral Libii au PCRN.


🔥 2. Militarisation et harcèlement des opposants

Depuis le 26 juillet, les villes de Yaoundé et Douala sont lourdement militarisées. Des forces de sécurité quadrillent les rues, créant un climat de peur :

Cette posture autoritaire cherche à étouffer toute contestation populaire ou mobilisation citoyenne contre un processus électoral visiblement verrouillé.


🎭 3. Le simulacre de pluralisme politique

Le régime tente de maquiller son autoritarisme derrière un rideau de pluralisme :


🌐 4. Silence complice des puissances étrangères

Alors que la situation dégénère, les chancelleries occidentales, notamment les ambassades des États-Unis et de France, se contentent de communiqués vagues appelant à la transparence :


🧭 Conclusion : vers une démocratie confisquée

Le Cameroun, en 2025, ne vit pas une élection. Il traverse une crise de régime. Un régime où :


📣 Appel de Voix Plurielles

Nous appelons :

  1. Les citoyen·nes camerounais·es à documenter, observer, refuser la peur et la manipulation ;
  2. La presse libre à dénoncer sans relâche les abus et à offrir un espace aux voix étouffées ;
  3. La communauté internationale à cesser l’hypocrisie et exiger des conditions claires pour tout appui électoral ;
  4. Les oppositions réelles à se coaliser, résister et porter la voix du peuple spolié.

Car le peuple camerounais n’a pas besoin d’un sauveur, mais du respect de son droit souverain à choisir.

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