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🗳️ Cameroun – Vers le 12 octobre 2025 : Entre résignation, manœuvres politiques et espoirs d’alternance

Candidat de l'UPC-Manidem

Alors que le Cameroun s’approche à grands pas de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le climat politique devient de plus en plus tendu, imprévisible et marqué par une série d’annonces et de stratégies révélatrices des rapports de force en place.

Le communiqué publié par l’UPC-Manidem, annonçant l’investiture du Professeur Maurice Kamto comme candidat à la présidentielle et la tenue d’une conférence de presse conjointe avec Anicet Ekane, sonne comme une tentative de briser l’étau du régime tout en évitant la confrontation directe. Pourtant, cette initiative soulève autant d’enthousiasme que de scepticisme dans une opinion publique désabusée.

⚖️ Une candidature sous pression

Rappelons que le Ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, avait affirmé que le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), le parti de Maurice Kamto, ne pouvait présenter de candidat en 2025, sous prétexte de son boycott des élections locales de 2020. Cette déclaration avait alors ravivé les craintes d’un processus électoral instrumentalisé pour exclure les voix dissidentes.

Dans ce contexte, le choix de passer par l’investiture d’un autre parti légalement reconnu, en l’occurrence l’UPC-Manidem, apparaît comme une stratégie pour contourner l’interdiction sans céder le terrain à l’autocratie. Une manœuvre légale, certes, mais qui expose le professeur Kamto à de nouvelles attaques, tant juridiques que politiques.

🚨 Un régime qui verrouille et un peuple qui observe

Le régime Biya, quant à lui, continue de dérouler méthodiquement son plan de reconduction. Le dépôt de candidature de Paul Biya, 92 ans, s’est accompagné de nominations militaires stratégiques et de spectacles médiatiques, comme la remise symbolique d’un « panier de soutien » de 40 millions de FCFA par des « jeunes » prétendument mobilisés pour financer sa campagne.

Tout cela dans un pays où les jeunes chôment massivement, où les écoles et hôpitaux sont sous-équipés, et où les libertés sont constamment réprimées.

L’annonce de la candidature de Cabral Libii (PCRN) ainsi que celle d’autres candidats jusque-la méconnus du grand public ajoute à la diversité apparente de l’offre politique, mais les doutes persistent sur leur réelle capacité à s’opposer au système dont ils semblent parfois reprendre les codes.

🧱 La peur du précédent de 2018

L’arrivée prochaine de Maurice Kamto à ELECAM pour le dépôt officiel de sa candidature fait craindre un déploiement sécuritaire massif, comme lors de son retour à Douala après son meeting à Paris. Ces actions anticipent un scénario où l’opposition serait à nouveau muselée par l’intimidation, voire par l’arbitraire administratif ou militaire.

🌍 Que peut encore espérer le peuple camerounais ?

Dans ce paysage politique verrouillé, la société civile, la diaspora et la jeunesse camerounaise sont appelées à faire preuve de vigilance, d’endurance et d’ingéniosité. L’alternance démocratique ne pourra se concrétiser sans :

📌 Questions pour nourrir la réflexion :

✊🏾 Voix Plurielles appelle à la lucidité et à la mobilisation

Ne laissons pas le silence devenir complice de la résignation.
Ne laissons pas la peur effacer l’espoir.
Il n’y aura pas d’alternance sans pression populaire, information citoyenne, et organisation collective.

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