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Tribune – Multinationales et dictature au Cameroun : les profits valent-ils plus que la justice ?

Par Voix Plurielles

“Celui qui profite d’un crime sans le dénoncer devient complice de ce crime.” – Thomas Sankara

Depuis des décennies, le Cameroun est un pays riche dirigé comme un pays pauvre. Riche de pétrole, de bois, de cacao, d’aluminium, de minerais, d’un port stratégique et d’un marché dynamique en Afrique centrale. Pauvre… parce que la richesse est captée par une poignée de dirigeants et leurs partenaires étrangers, au détriment du peuple. Ces partenaires étrangers ne sont pas que des chancelleries silencieuses. Ce sont aussi des multinationales, installées confortablement dans les secteurs clés de l’économie camerounaise.

 Qui sont-elles ? Les multinationales au cœur du système économique camerounais

Énergie et hydrocarbures

Agro-industrie et agroalimentaire

Transport et logistique

Télécommunications

Banque et finance

 Leur silence face à l’injustice : neutralité ou complicité ?

Ces multinationales ne peuvent ignorer :

Or, aucune de ces entreprises n’a pris publiquement position sur la gouvernance, la transparence ou la justice sociale au Cameroun.
Leur silence est interprété, à juste titre, comme une complicité tacite avec un régime qui leur garantit stabilité… et privilèges.

 Ce qu’elles devraient faire – et que d’autres ont déjà fait ailleurs

 Publier et rendre transparentes leurs opérations

 Respecter et appliquer les Principes directeurs de l’ONU sur les entreprises et les droits de l’homme

 Investir réellement dans le développement local

 Défendre publiquement des principes démocratiques de base

 Voix Plurielles : un appel au peuple et à la diaspora

“Les multinationales ne craignent ni les dictateurs ni les sanctions diplomatiques. Elles craignent l’opinion publique et la perte d’image.”

Le Cameroun ne doit pas être une rente coloniale éternelle

Les multinationales présentes au Cameroun tirent profit de nos ressources, mais elles ont aussi des responsabilités éthiques et légales.
Tant qu’elles continueront à opérer dans l’opacité et le silence, elles seront perçues comme les piliers économiques d’un régime autoritaire. Voix Plurielles appelle à une mobilisation citoyenne et diasporique pour que ces entreprises respectent enfin le peuple camerounais autant qu’elles respectent leurs actionnaires.

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