Le jeudi 15 mai 2025, la Cour suprême du Cameroun a tenu une audience cruciale concernant 23 militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), emprisonnés depuis les manifestations du 22 septembre 2020. Ces manifestations visaient à dénoncer la crise anglophone persistante et à exiger une réforme du code électoral. Actu Cameroun+1Le Jour+1
Contexte des arrestations
Les 23 militants avaient été arrêtés lors des manifestations pacifiques organisées dans plusieurs villes camerounaises. En décembre 2021, le tribunal militaire de Yaoundé les avait condamnés à des peines de cinq à sept ans d’emprisonnement pour des chefs d’accusation tels que « révolution », « manifestation publique » et « attroupement ». Le Jour
Contestation de la procédure judiciaire
Les avocats de la défense ont introduit des pourvois en cassation, arguant que leur arrestation et leur détention sont illégales. Ils contestent également la compétence du tribunal militaire à juger des civils, s’appuyant sur les lignes directrices de Luanda adoptées par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples en 2014, ainsi que sur le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966. Le Bled Parle+1Actu Cameroun+1Le Monde.fr
Réactions internationales
En novembre 2022, le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a rendu un avis qualifiant d’arbitraire la détention de quinze militants du MRC, parmi lesquels Alain Fogué Tedom, trésorier du parti, et Olivier Bibou Nissack, son porte-parole. Cependant, ces deux cadres importants ne figuraient pas parmi les personnes convoquées pour l’audience du 15 mai, sans que la Cour suprême n’ait fourni d’explications. Journalducameroun.com+1237 Actu+1
Implications politiques
Cette audience intervient à cinq mois de l’élection présidentielle, dans un climat politique tendu. Le secrétaire général adjoint du MRC, Noah Roger Justin, estime que cette saga judiciaire illustre l’instrumentalisation de la justice par les autorités pour « détenir arbitrairement et illégalement des opposants ». Le Monde.fr+1Africa Center+1
La décision de la Cour suprême est attendue avec impatience, tant par les familles des détenus que par les observateurs nationaux et internationaux, qui y voient un test majeur pour l’État de droit et la démocratie au Cameroun.