Par Voix Plurielles
Il suffit d’un coup d’œil sur le “Conseil des sages” qui gouverne le Cameroun pour comprendre l’impasse dans laquelle se trouve notre pays. Président de la République : 92 ans. Président du Sénat : 90 ans. Président de l’Assemblée nationale : 85 ans. Président de la Cour constitutionnelle : 84 ans. Ministre de la Justice : 83 ans. Chef de la Police : 93 ans. Chef d’État-Major : 86 ans. En somme, un pays dirigé par des hommes du troisième âge — alors que plus de 70 % de la population camerounaise a moins de 35 ans.
🧠 L’ironie ? Le président Biya, invisible depuis des mois, est candidat pour un huitième mandat. Il aurait 100 ans à la fin de ce nouveau cycle. Sa candidature a été déposée en son absence, par des cadres du régime plus préoccupés par l’invalidation de candidatures adverses que par l’organisation d’élections crédibles.
🔍 Pendant ce temps, au sein même du RDPC, un autre candidat, Léon Théiller Onana, ose briser l’omerta. Que fait le système ? Il tente de l’écraser, d’exposer ses données personnelles, de le réduire au silence, comme on le fait avec toute voix discordante.
🤔 Une démocratie au service d’un seul homme ?
Dans une démocratie normale, la pluralité dans un parti est signe de vitalité politique. Au Cameroun, elle est perçue comme une trahison. La loi devient alors un outil de répression, les institutions des instruments de chantage, et l’élection une farce orchestrée.
L’obsession du régime pour bloquer des candidats comme Maurice Kamto ou Onana démontre une peur viscérale du débat, de la compétition, de l’alternance. Le pays est figé dans le culte d’un homme qui, bien que fatigué, incarne toujours une machine de confiscation du pouvoir.
🚨 Et la jeunesse ?
Elle attend. Elle s’exile. Elle meurt.
Elle meurt à petit feu dans les quartiers sans avenir.
Elle meurt dans les hôpitaux sans soins.
Elle meurt dans la mer en quête d’un ailleurs.
Elle meurt en silence, quand ses rêves sont enterrés vivants sous les bottes d’un système qui refuse de lui faire place.
✊🏾 Voix Plurielles appelle à la vigilance
À la lumière de ces faits, nous posons la question :
📌 Le Cameroun appartient-il encore à son peuple ?
📌 Combien de temps allons-nous laisser une minorité confisquer nos vies ?
📌 Qui décidera de l’avenir de la jeunesse, si ce n’est la jeunesse elle-même ?
Nous ne dénonçons pas l’âge — mais le refus de transmettre, d’écouter, d’évoluer. Ce n’est pas un conflit de générations, c’est un appel à la justice historique.
🗳️ Le peuple doit rester maître de son destin. Et pour cela, il doit s’informer, s’unir et s’élever. Ce pays n’a pas besoin d’un président centenaire. Il a besoin d’un souffle nouveau.