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🇨🇲: Qui gouverne vraiment le pays?

adja hawa Cameroun présidentielles 2025

Quand les confidences d’Hawa dévoilent ce que tout le monde soupçonne

Depuis quelques jours, une série d’audios publiées par Adja Hawa, qui se présente tantôt comme la belle-fille, tantôt comme l’ex-belle-fille du président Paul Biya, a enflammé les réseaux sociaux. Dans un ton à la fois désinvolte et provocateur, elle y raconte les coulisses du pouvoir camerounais : nominations sur recommandation familiale, concours publics attribués sur ordre, faveurs distribuées selon des critères de loyauté, et non de mérite.

Mais ce qui pourrait n’être qu’un fait divers ou une sortie isolée révèle en réalité une vérité systémique que vivent des millions de Camerounais depuis des décennies : l’État est devenu un patrimoine familial, où l’accès aux postes de responsabilité passe par des relations informelles, et non par la compétence ou l’engagement républicain.

Le pouvoir par-delà les institutions

Ce que les propos d’Hawa décrivent — avec autant d’arrogance que de franchise — n’est pas un scandale nouveau. Il s’agit d’un système néo-patrimonial bien ancré, où:

Cela correspond tristement à ce que la majorité des citoyens dénoncent : injustices structurelles, clientélisme, corruption, favoritisme, et verrouillage du système politique.

Des institutions en façade, un pouvoir parallèle en coulisse

Le Cameroun est officiellement une république démocratique. Mais derrière les apparences:

Ce déséquilibre jette une lumière crue sur la marginalisation des citoyen·nes, en particulier des femmes, des jeunes, et de toutes les personnes sans “parrain politique”.

Qui gouverne le Cameroun ? Et depuis quand ?

La question devient urgente. Alors que le président Paul Biya est âgé de 92 ans, et que les appels à l’alternance se multiplient, la gestion du pouvoir semble entre les mains de réseaux opaques, familiaux, affairistes.

Ce n’est plus seulement une affaire d’injustice : c’est une crise démocratique majeure.

Ce que cela exige de nous

Les Camerounais·es ne doivent pas se contenter d’indignation. Il s’agit:

Voix Plurielles appelle à la vigilance citoyenne

La voix d’Hawa n’est qu’un révélateur. Ce que nous devons amplifier, c’est la voix du peuple camerounais, celle des femmes marginalisées, des jeunes méprisé·es, des fonctionnaires compétent·es invisibilisé·es, des citoyen·nes épuisé·es par un système qui les exclut.

Ce texte s’inscrit dans notre engagement à défendre les voix invisibilisées, à dénoncer les logiques patriarcales et clientélistes, et à ouvrir des espaces d’analyse critique pour penser l’avenir autrement.

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