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🇨🇲 Pluralité d’investiture ou pluralité de manœuvres ? Quand la loi devient un instrument politique

Un motif juridique au parfum politique

La candidature de Maurice Kamto à la présidentielle de 2025 a été rejetée par ELECAM pour « pluralité d’investiture ». Officiellement, deux candidatures celle de Kamto et celle de Dieudonné Yebga seraient toutes deux adossées au MANIDEM.
Sur le papier, cela justifierait un rejet. Mais en réalité, les deux investitures proviennent d’instances distinctes :

Question : Comment ELECAM peut-il retenir la pluralité d’investiture comme motif, alors que l’origine et la validité des deux instances sont contestées ?
Réponse implicite : la loi est interprétée selon les besoins politiques du moment.

Le respect de la loi… à géométrie variable

Le Code électoral (articles 117 à 126) précise les conditions d’éligibilité, d’investiture et de dépôt des candidatures.
Or, dans ce dossier, plusieurs anomalies interpellent :

Le problème n’est pas seulement juridique. Il est politique et institutionnel.

Un climat sociopolitique verrouillé

Depuis des mois, le Cameroun vit une séquence politique tendue :

Le cas Yebga illustre cette stratégie : un candidat peu connu, soudain propulsé dans une querelle d’investiture, devient l’élément déclencheur pour invalider une candidature jugée dangereuse pour le statu quo.

Un État de droit sous contrôle politique

Les autorités camerounaises proclament leur attachement à la Constitution et au Code électoral. Mais dans les faits :

En rejetant Kamto sur la base d’une pluralité d’investiture douteuse, ELECAM envoie un message clair : l’élection sera filtrée en amont.

Voix Plurielles appelle Ă  la vigilance

“Quand la loi sert à exclure, ce n’est plus la loi : c’est un outil de domination.”

La démocratie n’est pas un slogan, c’est un engagement.

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